Moustique d’été dans mon studio chaud On est en hiver et tu fais ton show ; Pendant que j’épluche un pied de salade Tu piques le mien et me rends malade.
Tes ailes ne te font pas un manchot ! Pas de murs de chaux, chez moi : peu te chaut ! Le pin te convient, c’est ta régalade Auquel tu te tiens après ta balade.
Insecte volant, seul es-tu venu Me pomper le sang, mon seul revenu ? Un poète n’a qu’une pauvre tête Qui souffre quand un moustique le tète.
Si je t’écrasais, te hachais menu, Tu ne m’inscrirais plus à ton menu ; Et tu continues, ta trompe s’entête A sucer aussi bien qu’un bel esthète…
Ni beau, ni gros, de type minimal, Tu fais du bobo, petit animal ; Têtu, où es-tu ? J’entends : tu bourdonnes. Je te vois, te tue… Dis, tu me pardonnes ?