Il faut boire du vin au-delà de la tasse Pour savoir qu’il est vain de vouloir boire trop ; Il est bon de monter, sur - et sans que ça lasse - La croupe du cheval pour apprécier son trot.
Car, c’est dans le galop, que vite, l’on s’épuise Et que dans le pas lent, on se perd dans le temps ; C’est le petit seau qui vomit l’eau que l’on puise Tandis que pour remplir le grand il faut sept ans.
Dans la moyenne on est si l’on prend le moyen De marcher à son train pour être à l’heure en gare ; Voir errer la hyène aux côtés d’un doyen Doit nous alerter que du chemin on s’égare.
Aimer fougueusement très rapidement cesse Et la pomme n’aurait pas du tenter Adam ; La femme attend que se termine sa grossesse Avant de montrer à bébé son verre à dents.
Pour aller jusqu’au soir, pas à pas, le matin Passe par midi et salue le crépuscule ; Il deviendra géant, le feu nain mal éteint Attisé par le vent au souffle majuscule.
Au long fil du temps, le petit le restera Et le grand devra se baisser pour l’embrassade ; Un giga de mémoire est bien moins qu’un téra Pourtant suffisant aux cerveaux d’une ambassade.
Le ruisseau, entre flaque et lac est tout comme un Poisson-chat ou gardon qui n’envie pas le sandre Et court sur ses galets et ses cailloux communs Sans avoir à monter une pente à descendre.
Le Martin, le Mathieu sont mieux qu’un De Médeux Vus par les glaces dans leur claire transparence Alors que le deuxième est un petit merdeux Qui s’offre au regard en ne montrant qu’apparence.
Vains dieux, comme il est bon d’être en plein au milieu De la foule énorme et joyeuse et anonyme Marchant dans des baskets, des souliers Richelieu Vers la place où se tient l’être humain unanime.