En équateur la nuit arrive en moins d’une heure Et Mogadiscio semble une ville mineure Après avoir brillé plus tôt de mille éclats
La Somalie s’endort dans les bras de ses femmes Dont la beauté se sait jusqu’au nord du Kenya Où le guerrier Masai affirme qu'il n’y a Sauf chez les Kikuyus pas d’aussi jolies dames
Dès l’aurore levée les murs blancs de chaleur Tranchent sur les volets bleus des villas de maître Et les robes rouges veulent faire connaître Que la blondeur du sable a du ciel la pâleur
Les enfants jouent avec un pneu ou un cerceau Et des parents tendent la main pour une pièce Une femme mangeant une mangue rapièce Un saroual et du pied balance un berceau
Un âne gris va son bonhomme de chemin En portant sur son dos un enturbanné digne Et des parfums d’encens montent vers Dieu en signe De soumission ainsi qu'à son père un gamin.
La nuit en équateur enfuie de sa demeure A tenté d’obtenir que Mogadiscio meure Mais le muezzin veille et fait taire les glas.