Dans la vase, le poisson remuait Nageoires et queue, l’eau devenait trouble Donnant à sa vue une ligne double Et comme carpe, il en était muet.
Dans l’étang sale, il cherche, alors, au fond Le ver rampant qui préfère la terre Et un asticot - beau célibataire - Est avalé car son œil le confond.
N’ayant senti ni arête, ni os, Il n’a pas pensé qu’il manquait sa cible Car, même aveugle, il se croit invincible Ainsi qu’Aramis, d’Artagnan, Porthos.
Le grand-père humain a de la fierté Et a passé de la mer à la mare Et c’est plus tard, que sur terre, il s’amarre Pour chasser plus de proies en liberté.
Le sang de l’enfant descend d’un merlan Ou peut-être de la baleine à bosse A moins que ce soit la fée Carabosse Qui le changea en brillant éperlan.
Mais, il se moque de ces changements Et connaît l’arbre généalogique Et n’est pas gêné en toute logique De s’aménager des arrangements.
Hé ! Pépé eut des ouïes et alors ? Il a écouté le cri de la vie Et sans trop voir, il a senti l’envie D’engendrer bison, poule, Homme et condor.