Ne croyez pas que le cheval est un grand âne A la queue un plus touffue que celui-ci Et qu’un prêtre, autrefois, avait sous sa soutane La même chose qui ne s’écrit pas ici.
Ne croyez pas que le miel est du caramel Qui s’écoule dans un fleuve des Pyrénées Et qu’un mage l’aura changé en hydromel Pour abreuver le foie cirrhosé des traînées.
Ne croyez pas que le jour en veut à la nuit Inattendue venue dans un nuage sombre Et sachez qu’il sera désolé de l’ennui Causé à celui qui craint d’être éteint par l’ombre.
Ne croyez pas que le choix est entre le thé, Le lait, la tisane ou l’amère chicorée Si vous ne pouvez (sans besoin d’habileté) Pas discriminer le Laos de la Corée.
Ne croyez pas que le bonheur est dans l’argent Ou dans le cadran en diamant d’une montre Portée fièrement à son poignet par Jean Pour être à la mode et pour que le doigt le montre.
Ne croyez pas que la femme est aussi un homme Aux seins bruns pleins de vin à la place de lait Et que si elle avait osé croquer la pomme L’Autre par sa faute serait devenu laid.
Ne croyez pas à ces valises de sottises Portées par les tenants de la blague à deux sous Admettant que plus sont énormes leurs bêtises Et moins se voit tout ce qui se cache en dessous.
Vous mes amis croyez à ce que vous voulez Et votre âme sera sereine et intraitable En face de propos proférés par tous les Empêcheurs de croire à votre être inimitable.