Ne regarde pas mes péchés qui sont si sales Et si nombreux qu’on peut en compter plus de cent ; Détourne ton regard de mes lèvres de sang Trempées lors de combats de forces colossales.
Sois assez indulgent, je suis un peu toi-même Aussi faible et puissant comme ton Fils le fut Et si par ces jours-ci tu me vois si confus C’est que je crois douter que ton esprit sain m’aime.
Comme un bon père qui pardonne à son enfant Le feras-tu pour moi qui bien mal se défend Et qui laisse après lui d’épais traits d’amertume
Pour t’être agréable, je veux tout effacer Et te demander si tu n’es pas trop fâché De mourir en tes bras comme veut la coutume.