Sa chance est d’être née au sein de la Beauté Qu’elle a tétée avec délice Pour être aussi jolie sans que soit raboté Son nez droit, fin, non ridé : lisse.
Ses yeux gris pétillent sous ses sourcils épais Si noirs que sa joue en est blanche Et ses lèvres rouges ne sont jamais en paix Quand l’amour tombe en avalanche.
Le visage est flanqué de longs cheveux de jais Qui reposent sur les épaules Et parfois, d’attachants et ardents chants de geais La fêtent au milieu des saules.
Sa mère, la Beauté, espérait un enfant Semblable à elle : une étincelle Allumant une flamme et un grand feu chauffant
L’amour fou ayant éteint celle Qui n’a pu s’élever assez haut pour lécher Le cœur qui se meurt de sécher.
Splendide, rayonnante ainsi qu’un soleil d’or Sa vraie pensée est amusée A se comparer à ce superbe condor
Devenu la proie d’un musée Alors qu’il tournoyait dans le ciel où Vénus Charme les amours bien venus.