Les voitures au flot lent étaient nez à cul Et empestaient de leurs muets pets la campagne Au nez fin que la brise au matin accompagne Et qui pourtant jusqu’au soir avait survécu
Les moteurs durant la nuit, fatigués, ronflaient Et assoupis pouvaient se remplir de la brise Qui déjà s’apprêtait à retarder la crise Des pneus un peu poreux que les pompes gonflaient.
La campagne n’avait pas l’air très convaincu Et le vent pour chasser les relents endémiques N’a pas aux ailes des habits académiques Et ne sont mues ni par piles ni par accus.
Le lendemain matin, les nez fins reniflaient L’âcre pestilence des pots d’échappatoire Malheureux d’être pris dans une sale histoire Mais tous les vents levés désormais les giflaient.