Je m’approche et pof me voici le nez au mur Comme Sébastopol proche de Réaumur Et le nez trop mou ne peut abattre la pierre Qui ne cède pas au tranchant d’une rapière
Qu’est dur ce mur j’endure et je ronge mon frein Comme une armoire au bois attendant le chanfrein Et plus le temps passe et plus je me liquéfie Pire qu'un glaçon que le soleil stupéfie
J’avise mon voisin planté sur pieds son nez Est tout aussi collé et il se sent sonné Ainsi qu’un sansonnet assommé par un aigle Qui a respecté de la nature la règle
D’ailleurs tous mes voisins sont tout près des confins Ceux dont on parle sans en connaître les fins Et ce sont des nuées des milliers que dis-je Des milliards c’est dit voici je le rédige
Je l’écris mes amis je l'écrivis plus tôt Sans tomber dans l’excès car tempéré plutôt Je l’écris mes amis la dernière barrière Est d’accord pour que nous retournions en arrière
Mais l’arrière lèche nos derrières en feu Qui vont disparaître en Enfer où vit Orpheu Nous attendant avec Satan dansant de joie Autour de nos habits de satin et de soie.
Triste est la fin quand vient l’esprit du paradis Eperdument parti à la chasse aux radis A l’oseille à la fraîche au pouvoir aurifère Pourvoyeur de matière à ne savoir qu’en faire.
Salvatrice est la fin espérée du début Qui contesta moyen chemin traverse et but En se laissant glisser sur une eau maternelle De source à mousse douce et à l’âme éternelle.