Ô torrides étés au soleil de plomb d’or, Epargnez les montagnes ; Ô châtaigniers ombrés sous la voûte où l’on dort, Restez dans les campagnes.
Ô déserts calcinés au sable insaisissable, Filez vers l’horizon ; Ô triste Amazonie, brûlée, méconnaissable, Change-toi en prison.
Et vous, oiseaux des bois, des plaines et des champs, Heureux d’un peu d’eau fraîche, Donnez-nous vos envols, vos sifflements, vos chants Quand notre âme s’assèche.