Ô vieil hiver c’est ton hier qui recommence Avant l’an préparant sa nouvelle semence Avec les bras aussi durs qu’un bloc de glaçon De dents mordant une jambe de limaçon Ô douleur de mon cœur douleur de vieux garçon
Ô vieil hiver c’est ton hier qui recommence Avant que le printemps enterre ta démence Avec ta tête aussi dure qu’un roc gelé De pieds gainés d’acier mis sur un siège ailé Ô douleur de mon cœur douleur comme je l’ai
Ô vieil hiver c’est ton hier qui recommence Avant qu’enchante une mésange une éminence Avec tes joues pendant au cou rosies de froid Et le nez sur le front rouge en signe de croix Ô douleur de mon cœur douleur en toi je crois
Ô vieil hiver c’est ton hier qui recommence Avant que la racine implore ta clémence Avec tes blancs cheveux étouffant la flamme-or Et les yeux dardés sur mon âme de femme or Mon cœur a la douleur la douleur de la mort.