On verra le ciel engloutir l’univers, La lune avancer jusqu’à toucher un pôle, Le soleil tomber sur une nécropole, Le nuage aller provoquer les hivers.
On verra le ver ramper plus bas que terre, La taupe des champs grimper au firmament, L’enfant du loup blanc renier sa maman, La chouette effraie ululer sans se taire.
On verra plus fort et même plus encore : Un bâtard été accouché d’un printemps Et ce faucon bis oubliant sa crainte en Serrant un merle que son bec d’or décore.
On verra vomir pour ne plus se nourrir Le tigre affamé décidé à mourir, La fourmi ailée marcher sur les eaux bleues,
Le baleineau gris parcourir mille lieues Escorté par Dieu afin de secourir Le requin-marteau qui se mit à courir.