Si jamais m’oblige un décret A mettre en ma tête un secret Ardu à garder moi je compte L’ôter par la ruse ou l’appui D’un complice ami qui escompte Que l’intrus tombe au fond d’un puits
Si mon homme de main sait bien Qu’il m’aide il ne sait pas combien Coûte à mon esprit un tel acte Car je suis fidèle à la loi Avec qui j’ai signé un pacte Sur mon honneur et par ma foi.
Alors, il me reste à ruser Sans avoir l’air de refuser Le poids qui fut mis en mon crâne Par une sous-loi au vouloir De me voir bâté comme un âne Avançant dans un noir couloir.
Pour dire à ce secret adieu J’ai l’idée de le dire à Dieu Mais chaque seconde il me sonde Et sait la case où mon souci Rend ma joue rose rubiconde Quand il vient par un raccourci.
Complice avec lui, quel destin ! Mieux que la main d’un clandestin ! Décidé, je reste fidèle A l’humain décret et je sais Que mon Dieu est mon seul modèle Après de bien mauvais essais.