Les rois firent pari d’un Paris vénéneux Au poison contenu dans une vomissure Recouvrant les murs de sa froide salissure Aux relents émanant de son fiel ozéneux.
Un jus acidulé et poivré gicle à jets Dans la gorge et descend taquiner la luxure Prête à s’adonner sans morsure et sans censure Au benêt qui n’a plus la force des rejets.
Ce mélange explosif est le lourdaud breuvage Coulant dès le matin places Clichy et Blanche Qui marine âprement pendant tout son cuvage Dans les foies infectés du client saoul qui penche.
Et je fus de ceux-là quand j’allais gémissant M’encanailler avec la crème et la racaille ; Dès les hauts caniveaux, le vomi frémissant Etaient bu par les chiens ameutés en bataille.
J’ai dévoré le fruit choisi de l’ancolie Que j’ai dégorgé car trop dur à supporter ; Aujourd’hui, je moisis dans la mélancolie : Ô Paris, j’ai mûri : que m’as-tu apporté ?