L’église est grise et pierre à pierre elle s’effondre Pareille à la neige que le soleil sait fondre Et dans la dureté de son socle massif Son combat corps à corps avec l’ogre agressif Ne faiblit pas encore et dresse sa coupole Pour défier le ciel embrassant chaque pôle ; Cependant, peu à peu, vient le grand dénuement Du vêtement qui est l’honneur du monument Que dépouille le vent, la pluie, la vilaine ombre Dans le soleil brûlant annonçant le décombre. La ronce mord son pied en trompant le printemps Qui voulait qu’un lys blanc fêtât ses cent vingt ans Et l’abeille se perd à chercher une acanthe Dans sa circonférence où la plante est vacante ; Une très vieille en noir attaquée elle aussi Par les morsures de la vie semble en souci D’envisager que ce lieu de fraternité Soit délaissé par le Dieu de l’éternité Qui tente d’effacer en douceur une larme Sur sa joue ridée à la couleur de la marne.