Je ne prononcerai plus jamais « pour toujours » Quand je qualifierai l’amour Identique à la maladie Incrustée dans le corps et dans l’âme enlaidie Par de puissants et longs tourments Qui grignotent petit à petit en gourmands La veine bleue au sang si rouge, L’artère faisant le grand tour du cœur qui bouge, Branlant devant le sentiment, Se battant, résistant, nullement gentiment Pour empêcher que sa chair fonde Et que, liquéfié, l’un des reins le confonde Avec l’eau sale du déchet Arrivée après un trajet sans ricochet Directement dans cette poche Où s’entasse tout ce qu’il y a de plus moche Et le cœur veut être en beauté Pour que le sentiment se mette à son côté Et cesse cette vaine lutte Avec ce sensible muscle au son de la flûte Joué par un malade aimant Attiré par lui comme attiré par l’aimant Faisant d’un captif son esclave En référence à un volcan et à sa lave Déferlant sur ses flancs brûlants En emportant tous de l’amour les postulants.