La fenêtre vit par ses verres à carreaux Même si un carreau a des trous dans le verre Qu’elle ne punira pas d’un geste sévère Surtout si elle ne peut l’atteindre car haut
Tout est praticité dans ce monde d’objets Qui agissent comme la gestuelle humaine Affectant chaque jour composant la semaine D’un lancement pas plus grand que deux petits jets.
Une épine arrachée d’un épinard haché Est un événement vu par le millénaire Que ne rencontrera pas un nonagénaire Ainsi qu’il l’a dit : A mes pieds, juré, craché.
Le soleil s’accroche en-dessous de si lents cieux Qu’il n’est pas pressé de quitter ce vaste espace Et quand passe en vitesse une aile de rapace Il reste immobile, quiet, silencieux.
Au bord d’un barrage pêche un héron cendré Au long bec emmanché d’un long cou (Lafontaine) Et pour boire un coup d’eau limpide à la fontaine Il doit écarter buis, taillis et ronce, André.
Il a peur de la marche à pied le voyageur Mais quand il est de Caen il rêve d’Angoulème Que la mer aidera s’il est un bon nageur Et quel que soit celui qui à son bon goût l’aime.
Reste un verre blanc à la fenêtre à carreaux Qui fait tout le bouleau même si ça le troue ; Ses amis sont partis, détruits et les barreaux A l’instar des bateaux prennent vent, eau, en proue.