Premier amour parti, première vraie cassure Et tu tends tête et cou pour insulter les cieux Qui ne voient pas le pli de ton front soucieux Creusé par l’être cher, le seul qui te rassure.
Cette personne aimée, ta pensée te l’assure Ne pourra s’oublier ; ses doigts fins gracieux Se mêlaient aux tiens ; son parfum délicieux Flottait jusqu’au lacet noué de sa chaussure.
Reverras-tu - crois-tu - l’irrésistible attrait Qui occupait tes nuits où clairait son portrait ? Et le jour seul ton cœur semble être à ton écoute.
Peux-tu te ressaisir, rejeté de l’Amour ? En rêve, parle-lui, s’il ne fait pas le sourd… Ou au diable, vends-le, même si ça te coûte !