Puisque l’amour commande et j’en suis bien d’accord, Je ferai ce qu’il veut de moi pour entreprendre Le nez et le menton que j’aimerais tant prendre A ce visage inscrit au-dessus de son corps.
Je deviendrai alors un joli bouton d’or Cueilli par cette fée à la main pure et blanche Qu’elle avait promenée un moment sur sa hanche Avant de m’emporter découvrir son trésor.
Et tiens, demain matin, je serai une pomme Qu’elle savourera pour apaiser sa faim Tout en sentant mon jus dégouliner sans fin Comme celui coulant dans les veines de l’homme.
Peut-être me muerai-je en chat au poil soyeux Serré contre son sein qui souffle et se soulève Alors que sa caresse incite au trouble rêve Pendant que flattée ma queue lissera ses yeux.
Pour l’instant, même grand, je me sens un enfant Assis sur ses genoux, sa joue contre ma joue, Qui avec son menton, son cou et son nez joue Et jamais, oh jamais, elle ne se défend.