Ce matin, je commence ma vie Sans être habité par une envie : Thé, lait, café ou œufs sur le plat ? Fatigué, je me sens raplapla Et reste alors en tenue légère, Et, sans que, peut-être, j’exagère, Pousser tout droit devant ma vie-là Dans chaque pièce de ma villa, Sans manger trop : ma faim est absente ; (Ressemblant au pied de la descente) Je n’ai pas encore travaillé, Juste je viens de me réveiller Je me suis lavé pour la semaine Et hélas, ma crasse lasse mène. Au sale, brosses, gants et savons ; Au propre, baisers : nous le savons. Sur Europe un, plus de copain : mince… Finis et Sylvie et Petit Prince, Mais voguons don’ sur l’onde à shalom Qui louvoie sur la paix en slalom ; Moi, je fais la guerre à ce moustique Qui me pique avec son dard caustique. Quelle vie, quelle vie, mes aïeux ! Le ciel a-t-il un bleu camaïeu ? Pleut-il ? non ! au lever de mon store ; En face, il y a queue au drugstore ; Au thermomètre, le rouge est haut : Ils l’avaient dit à la météo ; Je m’en vais à la boulangerie Pour que mon petit bout d’ange rie Avec sur ses dents des éclairs blancs Une amande autour d’yeux bleus troublants. « Faites-moi le plein de croûte et mie : Un pain qui vainc mon azotémie » Mon ange rit : « Que vous êtes fou ! » - Voulez-vous des roses de Corfou Que je vous offrirai vers l’église ? Oh ! Please, je vous prie, belle Lise : Venez dans ce tailleur de Chanel Pris en photo par Pascal Danel ; Ah ! Bon dieu, belle est ma belle vie ! Qu’elle vit, ma vie ! ah ! Quelle vie !