La jeunesse s’avance en écrasant l’enfance Puis se laisse tomber devant la puberté L’âge mûr veut goûter au vent de liberté Avant que la vieillesse ait un corps sans défense
Le maintenant craint le changement et l’ensuite Lundi soir va mourir dans la nuit de mardi Le travailleur fini n’a plus le cœur hardi Pour aller réserver à l’hôtel une suite
Le progrès a gagné ses lettres de noblesse Quand la noblesse fut tuée par le progrès Le retraité se dit gâté mais son regret Est que sa faiblesse qui l’abaisse le blesse
La marque du temps se remarque le dimanche Quand les dames âgées vont fleurir les défunts En marchant lentement aspergées de parfums Avec des enfants qui les tiennent par la manche.