Je pêchais dans des eaux de cent mètres épaisses Pour remonter – croyais-je - un beau poisson d’argent Que je vis si vilain qu’il m’apparut urgent De me contenter de l’écume des espèces.
C’est mon péché, j’avoue, d’aller en dessous voir Le secret, le caché, l’inconnu, le mystère En découvrant, qu’au fond, le trouble est sur la terre Et pourtant, je me fais presque toujours avoir.
J’ai voulu connaître qui tenait le sapin Et j’ai scié son pied supporté par sa plante Quand, soudain, chancelant et en bascule lente Il est tombé dans les pommes d’un proche pin.
Souterrainement, je suis pris par le vertige, Me dis-je en me frappant résolument le front Et j’embrasse de cet arbre mourant le tronc Pendant qu’un lys blanc se balance sur sa tige.