Il est accommodant, ne sait pas dire non Tient ouverte la porte à la personne en vue, Accueille avec bonté la visite imprévue Et aux laudateurs ne dit rien et tait son nom.
Veut-il mettre à l’index ce que le malfait blesse Ou sa force est-elle sa parfaite faiblesse ?
Il dit amen à tout, caresse le toutou, Le berger allemand, le basset, le caniche, Il discute avec Rex enchaîné à sa niche Et se laisse griffer par Miki le matou.
Il veut éviter que chaque mauvais fait blesse En ayant placé sa force dans la faiblesse.
Il vit au milieu de déchets avec les rats Qui lèchent son sang dans ses paniques nocturnes Et embrasse les gens, pauvres gens taciturnes Qu’il emmènera dans des rêves d’opéras.
Il croit que celui qui ne croit pas aux fées blesse Celui dont la force est forcément sa faiblesse
Les voyous dans la rue lui vole la kipa : Shalom, shalom, amis, Eloim* vous pardonne Revenez, revenez, prenez-moi, je vous donne Le trésor de mon cœur, je suis un gars sympa.
Il sait qu’il est rare qu’un être imparfait blesse Celui dont la force est d’accepter sa faiblesse.