Quelle blague ! Qui ne croit pas ? Pas même à une humble pensée ? Alors qui commande le pas Du recul et de l’avancée ?
Le corbeau croasse et il croit Que le têtard dans l’œuf coasse, Que la race du ver s’accroît Quand la vase est haute et l’eau basse. Et le bon dieu dans tout cela Qui a créé le blé, le seigle ; Un matin, tôt, il décela La cruauté dans l’œil de l’aigle :
« Ah, mon regard se trompe-t-il ? J’ai cru faire un splendide oiseau Pour le ciel mais comment peut-il Etre embrassé sur le museau ?
Je n’ai pas réussi sa vie, Son bec ayant dû grandir droit Qui ébaubit Jeanne-Octavie : « Avec ça, il casse les noix »
Dieu, dis-moi une bonne fois : Faut-il que je croie à la terre Et à toi sans que j’aie la foi ? Faut-il parler ou bien me taire ?
Suis-je croyant, moi si je crois Que tu pardonnes l’adultère En détachant tes bras en croix Pour l’enlacer : Ah ! Quel Mystère…
Dois-je croire que tu es trois, Le fils, l’esprit saint et le père, Trois en un protégés du froid, Du chaud, du diable en son repaire ?
Je veux te faire confiance En te suivant les yeux fermés Et au printemps on se fiance Si les graines ont bien germé.
Sans blaguer, me choque l’athée Qui ne croit pas mais dit partout Que la barre chocolatée Est le caca mou d’un toutou.