Folie s’il y a, là, je veux y avoir droit Et je ne quitterai pas ce bizarre endroit Sans m’être mêlé au grand plaisir du délire Après que le plus doux dingo s’est fait élire Pour transporter le groupe en hoquets convulsifs, En sonores clameurs, en rires explosifs, En claquements de mains, de langues, de chaussures Qui battent la mesure en soignant les blessures De la nuque raide et de l’œil morne et vitreux Sévissant sous un front laiteux et songe-creux. La fureur attise un feu rouge sur la joue Et la sueur sourd sur le derme lorsque joue L’acteur amateur qui ne se fait pas prier Pour exacerber la fibre usée du guerrier Engoncé dans le mol confort du conformisme Aliénant la force ancrée du dynamisme. L’histrion surfant sur son arc transcendantal A toute chance de réveiller le mental Et moi qui suis sorti d’un puits de boue épaisse, Je jure que je suis d’une excellente espèce Pour peu qu’on s’essaie à soulager mes douleurs Dans la supercherie, la magie des couleurs Qui se plaquent sur mes joues creuses et blanchâtres Rougissant seulement devant les feux des âtres Allumés par les mains tordues de mes parents Qui n’ont ni entendu ni dit deux mots marrants Dans leur vie de labeur, de sagesse inouïe Dont le clin d’œil à la folie épanouie N’aura traversé qu’en un éclair leur esprit Et ici, j’ai compris l’utilité du prix Accordé à ce – qui tant me ravit - délire Que je vais même encore et pourtant, vidé, lire.