Une oasis m’a dit : si tu as trop chaud : meurs ! J’en ai eu le sang qui me glace… Je songe à mon Raymond un bon rond boulanger (Bien que le mine la farine) Et Bernard le vacher qui sera fromager Par amour du Beaufort d’Alpage Ainsi qu’Anne et Alain deux anciens médecins Qui cultivent la vigne à Die Sans moi attiré - né vanné - par le désert Plus pour le cactus que la dune Dont je bois le jus frais sous le brûlant des airs Qui me soigne la maladie Freinant au fer mon cœur pris entre mes deux seins Dont le poison lent se propage A des tas d’organes jusqu’à endommager Gorge, langue, bouche, narine Et je revois maman en train de me langer Pleurnicher « Gros bébé ta place Sera au Sahara, bas substrat du chômeur. »