Je m’endors dans la nuit sous un ciel nul et vil Qui cache obscurément ses pans de fulgurance Alors qu’un peu plus tôt, il clairait, incivil, Dans mon cœur de soldat avec belle assurance.
Combien tuai-je de coupables innocents Une fois éteinte ma lumière oculaire Au profit d’un voile rouge imprégné de sang M’empêchant de porter un regard circulaire ?
Je me lève, à l’aube, dans un ciel bas et gris Marié avec des monts brunis de chair rance Détachée d’habits verts et de corps amaigris Engagés, appelés dans l’armée de la France