Sous l’ongle du cheval est le dos de la terre Et sous la terre est le magma en fusion Qui montera dans le volcan par son cratère En semant jusqu’à la mer la confusion.
La lave aura léché les flancs de la montagne Et digéré les toits et les murs des maisons Pendant que le cheval bat toute la campagne En foulant du sabot l’herbe en toute saison.
L’aigle et le rouge-gorge ont parlé à l’abeille De cet événement épargnant l’étalon Et chacun conclut que cet animal surveille L’endroit où il sait qu’il doit poser son talon.
Ils se souviennent que Pégase avait des ailes, Un ami romanesque, aujourd’hui démuni, A qui l’on reprochait de faire trop de zèle Et s’interrogent pour savoir qui l’a puni.
La haute cour après avoir délibéré, Jugea que l’équidé devait rester sur terre Pour asseoir sur son dos un homme libéré Du désir de vouloir être un coléoptère.
Car l’humain s’affubla des ailes de l’oiseau Pour soulever ses pieds quand déferle la lave ; Son échec lui fit mettre un mors sous le naseau Du cheval devenu, détenu, son esclave.