Amoureux et tremblants, au frais, sous le feuillage, Nous avons un peu peur de cet instant charmant ; Des mots sont échangés sur un ton désarmant : Prends ton temps, je t’en prie, non, pas d'enfantillage.
Je respire l’odeur de fleur de ton visage Tout en voyant dans ton cou blanc ton cœur battant ; Je frissonne, en tâtant, maladroit débutant, Tes seins menus tenus dans l’étui qui soulage.
Un souffle chaud de brise augmente le plaisir D'entrevoir dans le soir qui tombe sur la terre Un soleil rouge sang attisant le désir.
Un baiser sur le front abaisse ta paupière Apeurée ; tu souris et je te sens rosir Malgré la nuit venue qui a bu la lumière.