Tu m’as dit, mon garçon, héberger des déveines Que tu souhaiterais que j’essaie d’éloigner Mais si je te disais que du sang de mes veines Me coulait des yeux que je ne pouvais soigner
J’ai traversé aussi de nombreuses épreuves Et mon père a fini avec la corde au cou Mais tu n’attends pas que je te donne des preuves Qu’un peu de joie là pour le bonheur est beaucoup
Regarde tourner le mur autour de sa plinthe Dès le lever du jour et quel que soit le temps ; Ne l’entends-tu jamais grincer ou porter plainte Quand tu vas te coucher dans le lit qui t’attend ?
Maugréer, se morfondre est contraire au courage Et l’homme vaut mieux que le mur qu’il a bâti Qui sait s’endurcir sous la chaleur et l’orage Et que cent coups de pied n’ont jamais aplati
Affronte la tempête et va, bombe le buste Sans pleurer sur ton sort ; embrasse tes amis Qui te verront aussi fort qu’un chêne robuste Enlaçant tendrement les eaux des tsunamis
Bien que dans ta poitrine ondulent des crotales Qui t’avertissent en sonnant de leur danger Ne dis à personne que leurs armes fatales Seraient susceptibles de te faire changer.
Et si par malheur, la douleur est si cruelle Que ton visage rose en devienne tout blanc, Ris en disant « ma vie n’est pas en décrue elle Descend mais elle fait certainement semblant. »