Suis la voie jusqu’à moi, mal odorante Et je m’essaiera à te parfumer Car jusqu’à présent est déshonorante Ta bouche en feu qui se met par fumer Sur la voix de toi, ma mal odorante
Je n’évoque pas une cigarette Dans laquelle a pris place du tabac Mais je veux tant bien que ta langue arrête D’incendier le beau mot qui t’abat Sans évoquer la moindre cigarette
Et quand ta joue est rouge de colère Causée sous elle par l’enfer brûlant S’attaquant aussi à chaque molaire Du jus aigre-doux s’en va circulant Quand ta joue toute rouge est de colère
Tu sens trop mauvais et pourtant ta lèvre Du dessous comme celle du dessus Est belle et m’allume un tison de fièvre Sur ma joue et mon nez n’est pas déçu Que jamais mauvais ne sente ta lèvre
Suis la voie jusqu’à ma voix dévorante Qui peut des morceaux de lourds mots mâcher Des monceaux de mots à l’âme implorante Que tu gardes pour ne pas les gâcher Car tu crains ma voix, ma voix dévorante.