Ah ! Comme il est aisé de grimper à Taizé, A vélo, à moto, à pied et apaisé A l’idée d’écouter les chants de la jeunesse Entonnés en priant qu’un tout nouveau jeu naisse.
Les ados sont venus de tous les horizons En espérant sortir – enfin – de leurs prisons Après avoir ôté leurs habits de misère Qui les encarcanaient au chemin du rosaire.
Ah ! Qu’ils ont invoqué Marie et Jésus-Christ En silence, humblement, en chuchotant, sans cri… Mon Dieu, comme ils avaient la mine réjouie, Le front auguste et blond et l’âme épanouie !
Ah ! comme ils ont chanté, unis et rassemblés Dans l’église où noirs et blancs se sont ressemblés, Petits, grands, beaux et laids sans forcer leur sourire En serrant tant de mains qui pourraient tant écrire !!!
La foi et l’amitié autour de Taizé ; vous Les avez partagées en disant : taisez-vous, Athées privés d’aimant, d’aiguille, de boussole Qui cherchez vainement dans l’argent qui console,
Dans la possession d’objets inanimés, Dans l’éructation des mots envenimés Ce feu couvant en vous, qui attend d’être immense Une fois siphonnée l’eau de votre démence.
Roger a succombé, Aloïs a repris Le flambeau dont la flamme accorde un premier prix De chaleur à un cœur converti et qui aime Les bandits, les gentils : c’est du pareil au même…
De la sacrée colline, ils sont redescendus En ayant mangé le corps et bu le sang du Ressuscité qui les accompagne et qui chante : Ô mon dieu, ô mon dieu, que leur âme m’enchante…