Ma main feint un dessin sur ton front de lumière Et ton œil apeuré cligne sous sa paupière ; Je déplace un cheveu qui chahute un sourcil Et j’effleure du nez la courbure d’un cil.
Mon cœur fond de tendresse au déclin de ce jour En contemplant l’ardent amour de ma jeunesse ; Alangui, je paresse à suivre le contour De ta bouche qui goûte au fruit de ma caresse.
Je voyage en lenteur sur ton étendue rousse Et m’attarde sur un arrondi de genou Aussi doux qu’est ton cou de velours et je nous Imagine, enlacés, dans un grand lit de mousse.