Ah ! mon Dieu, m’avez-vous oublié ? répondez ! Oh ! Je sais qu’avec les cieux, vous correspondez… Vous m’aviez bien promis le grand soir et la gloire Et vous m’avez omis : dois-je boire la Loire ?
Je me savais roseau mais peut-être pas jonc Quand j’allais sous les eaux du lac vert d’Arpajon ! Le vieux monde s’écroule : où est l’autre exemplaire Qui, avec l’onde roule et me devait tant plaire ?
Le soleil dérivant s’engonce et puis s’entend Le grand vent qui annonce au puits de ses cent ans Balayer les esprits nés dans un éphémère Allié surpris et donné par la fée-mère.
Alors, dites, mon dieu, que faut-il que je fasse Quand me fixent mille yeux au milieu de la face ? Qu’attendent-ils de moi ? Espèrent-il un roi Qui retende la Foi ? Leur Père est mort en Croix !
Dans ce vaste chantier, je voudrais rester libre Et sur l’étroit sentier, tester mon équilibre ; Les vents me bousculent, les tempêtes sont là ; Je sens que je recule, hélas, je suis si las.