Votre chevelure rousse et ensoleillée Est striée de mèches plus noires que le soir Identiques au tigre à la robe rayée Flambant en ondulant, faisant si peur à voir.
Lorsque vous parlez en ouvrant en grand la bouche Jaillissent – aux côtés - deux sabres trucidants Pareils à ceux du tigre à la gueule farouche Dont les crocs acérés sont plus forts que des dents.
Vos yeux pers en amande ont un regard glacé Aussi froid que le sang qui court en votre artère ; L’œil du tigre lancé d’un trait sera placé Dans des yeux peureux qui regarderont par terre.
Au bout des mains soignées, vos ongles effilés Qui lacèrent les chairs et zèbrent les peaux nues Sont ceux des félidés qui s’envolent griffer Les victimes captées, efflanquées ou charnues.
Vous êtes en tous points pareille à la tigresse Bondissant sur sa proie même sans avoir faim Plus féroce que la cruelle reine ogresse Décidée à manger le roi et son dauphin.