Tout ça pour en arriver là ! Que voulez-vous que je vous dise ? Faut-il qu’un quidam interdise Ce que le bon dieu révéla ?
Prenez garde à la friandise Que le démon renouvela En semant dans nos cervelas Le doux péché de gourmandise Qui fait partie des capitaux Avec ses six amis terribles Qui aux pures vues sont horribles Même cachés sous chapiteaux.
Manque-il de gros écriteaux Ou de pages fines de livre Pour savoir ce qui nous délivre Des chambres blanches d’hôpitaux ?
Dès la naissance dans la France Au milieu des vignes à vin Sans devenir un vrai devin On sait où va loin la souffrance.
L’exercice n’a rien de vain Et malgré le trop d’ignorance Peut survenir une espérance Que tient dans sa main l’écrivain.
Ce pays et d’autres nombreux Sort sa langue, sa bave et lave Du volcan le pied dont la lave Fait penser aux longs monts ombreux.
Le cratère ouvert est très grave Avec ce feu de pus scabreux Rappelant au vieux peuple hébreux Qu’il toujours doit se montrer brave.
Le monde s’est rapetissé Depuis que la fée numérique Offrit un costume féerique Qu’ont blues, rock, slam et rap tissé.
Jadis, la Chine ésotérique Touche à présent l’ouest métissé Qu’elle a peu à peu ratissé Avec un grand souffle homérique.
Et l’Indien suit le mouvement Ou parfois même il le précède Afin que l’herbe du pré cède Ici et là, massivement.
Impossible est le lavement Auquel la victime procède D’autant plus que l’abus excède Le niveau de l’énervement.
La pensée va vers ce qui tente Et vers ce qui plaît au palais Quand modeste une soupe au lait Dans une assiette est en attente.
Qu’il habite à Dieppe ou Calais Il est tenu d’être en entente Sous la même toile de tente Avec un sans lieu Népalais.
Le vent sans souci du tri cingle Arbre, toit, haut chapeau, bateau Le-de-la-rue, le-du-château Le rideau, son soutien : la tringle.
La pluie rit des dents du râteau Des cheveux tenus par l’épingle Du toit troué sur pièce single De la vallée et du plateau.
Rien n’est bon dans l’automobile Où le pire est le rond volant Sidéré par un tronc volant Qu’une bise pousse et jubile.
De temps en temps, l’ange vole en Contemplant la beauté du monde Du blanc nuage à la claire onde Du placide bœuf au veau lent Et parfois, mais le cas est rare Il croit voir des marchands courant Passant, allant du plus court en Pillant les marbres de Carrare Mais qui ne sont pas au courant Que ne tue pas que le curare Mais dites-leur ohé, tarare ! (Et le mot n’est pas si courant)
Il va falloir que je m’apprête A monter sur un escabeau Pour montrer du doigt chaque beau Chaque belle que Dieu nous prête.
Avant d’aller dans le tombeau Regardons si notre âme est prête A chanter mieux qu’un interprète Faisant rougir le noir corbeau Qui veut aussi sa friandise Que le démon renouvela En semant dans son cervelas Le doux péché de gourmandise. Que voulez-vous qu’un oiseau dise ? Ce que le bon Dieu révéla ? Tout ça pour en arriver là ! Faut-il qu’un titi l’interdise ?