Tout se tient, le poussin, la poule et le chrétien, Le lait chaud de l’ânesse avant que l’ânon naisse, La terre et sa tendresse à porter la jeunesse Aussi loin qu’un Saint indigne d’un Béotien.
Tout se tient, le crottin, le cheval et l’humain, La frêle gazelle et la belle demoiselle, L’eau qui ruisselle et suit la voie universelle Où le destin attend sans connaître demain.
Tout se tient, le grain, la jacinthe et le païen, L’aile de l’hirondelle et le vierge asphodèle, L’air d’une citadelle où s’entend un son d’elle Murmuré dès l’entrée d’un grand cheval troyen.
Tout se vaut, le veau, la vache, l’humble dévot, Le doux agneau qui bêle et le dur loup rebelle, Le feu de la belle et la blonde mirabelle Qui brûlent le cœur des beaux amours estivaux.