Toute vie est pareille à la petite flamme Qui s’agite sur la bougie droite comme I Eteinte brusquement par de vent une lame N’ayant pas de regret sur ce qu’il a commis
Or parfois d’icelui surgit fine une brise Qui décime la cire en attisant le feu Et quand elle s’en va se finit une crise Rendant à la bougie son air vivant de peu
Mais ce vent faible et lent doucement la consume Bien qu’il soit l’élément le plus attendrissant Pour la flamme qui brûle et de tuer assume
Qu’elle diminue ou qu’elle aille grandissant La vie a une flamme à tous les vents soumise Impossible à couvrir d’une humide chemise.