Quel grand malheur ce cas qui se passa en Suisse, Pire qu’une histoire belge évoquant la cuisse, Obligeant les drapeaux à être mis en berne D’Yverdon à Zurich et de Genève à Berne.
On parla d’un monstre terrible « l’autocar » Plus malfaisant et plus bête qu’une auto car Il eut dans son ventre des dizaines d’enfants Qu’il dévora avec une faim d’éléphant
Qui ne se nourrit, lui, que d’herbes et de fruits En traversant toute la savane sans bruit, Sans causer d’accident, gentiment, sans offenses, Malgré deux dents qui sont de mortelles défenses.
Non, le trot du cheval à travers les hameaux, Les caravanes de bédouins et de chameaux, La marche paisible et longue des voyageurs Etrangers au rythme insensé des saccageurs
N’ont pas leur place dans les actualités Qui ne sont le reflet que des réalités : Le désir du rapide et du loin et du haut Ignorant que chaise et banc font un beau duo.
Jour et nuit, dans les airs et sur mer et sur terre, Circulent des jouets qu’envie le militaire, Tuant les parents en massacrant leurs petits Qui avaient de la vie tellement l’appétit.
Otos, motos, batos, camions, fusées, avions, Sont nos créatures et pourtant nous savions Le pied que l’escargot prend à se déplacer Doucement avec sa maison sans rien casser.