Poète, ou prétendu tel, prends-en ton parti : Après être venus, ils sont vite partis Voir le raisin qui fut changé en vin à boire Quand ton verger n’a rien à donner qu’une poire.
Tu n’es pas parvenu à les désaltérer : Ils se sont moqués ces buveurs invétérés ! « Nous proposer le jus d’un fruit aussi peu noble Alors que les Dieux ont fait pousser le vignoble ! »
Le breuvage sacré qui fait tourner la tête N’était pas entré dans tes veines de poète ; Tu pensais qu’à la soif il suffisait de l’eau Quand droiture et blancheur contentent le bouleau.
Tu avais donné plus : la pulpe et le nectar Qui ne peuvent plaire au bâtard, à l’avatar ; Ton dédain est sans fin et ta peine est amère : Qu’ils boivent la mer en maudissant père et mère !