Puisqu’a reçu Dudule une éducation Qui l’a bâti honnête en type poli, tique Quand il apprend que stupre et fornication Est couramment le lot de l’homme politique.
Dudule est mon cousin qui s’appelle Lucien Mais qui ressemble au chien qu’on prénomme Dudule Et n’ayant pas été né d’un magicien Il ne croit pas du tout qu’il est un incrédule.
Bien sûr qu’il a une tête de labrador Et que les mains voudraient bien lui jeter du sucre Mais il regarde plus haut si c’est un bras d’or Qui le tente à venir jouer un jeu de lucre.
La mère de Dudule eut la vocation D’être appelée à la vertu jésuitique Qu’elle transmit malgré la provocation Du tragique hérétique empâté de critique.
La lumière éclaira la pensée de Lucien Qui rayonna de son front au profond de l’âme En concordance avec le cœur pur de l’Ancien Qui ne se vautra pas dans la conduite infâme.
Mon cousin ne sait rien du voile ou du tchador Mais il se tient droit comme un I sans sa casquette ; Il se couche près de son chien quand son chat dort Et jamais pond sa poule un œuf d’or et caquète.
Son père lui a dit Dudule : Marche droit Et dégraisse ton cœur qui alourdit ta gauche Soucie-toi de ta foi, porte la croix du Roi Qui se redresse à temps quand la jambe le fauche.
Mon bon cousin Lucien est un type épatant Solide comme un roc, un magma granitique On dit qu’il est peut-être un peu typé, pas tant Que ce fil de lin blanc, ce Fil long politique.