Veux-tu m’excuser si je ne te gêne pas De t’écraser les pieds comme tu fis dimanche Sur un mien qui ne t’a pas excusé Et n’a été que mollement gêné ; Un écrasement de pieds n’est pas une affaire A évoquer à table un mardi de marché Après que des cochons décapités N’ont pas éprouvé dans leur lard de gêne Et n’ont pas eu à cœur de vouloir s’excuser. Je pense – vois-tu – que l’on est né sous un gène Pour éviter de sentir dépités Les pieds bien plantés qui ont trop marché Ou se sont fait marcher dessus ; rien n'est à faire D’autre que s’excuser mais tu sais moi je n’ai Pas trop peur que tu veuilles récuser Mon désir de te tirer par la manche Et de gêner tes pieds excusés par mes pas (Qui quittent cet écrit en ouvrant leur compas)