Mare, étang, vous tournez en rond Au milieu d’une miniature De paysage où la nature S’écrase sous la vache au front Abaissé en train de paître trois touffes d’herbe Devant un méandre de salamandre imberbe.
Mers, océans, point d’horizon Pour vos eaux autour de la terre Dont l’exécrable caractère Entraîne et enferme en prison Le marin sans souci dont le frêle navire Impuissant devant les flots se penche et chavire.
Soleil doré dans le ciel bleu Voilé derrière le nuage Qui, de l’espace est un rouage Utile car c’est lui qui pleut, Tu ne l’empêches pas de faire sa besogne Puis tu montres ton front qui sur le monde cogne.
Et vous qui allez sans maison De grain de sable en grain de sable Dans le désert infranchissable Vous avez sûrement raison De ne pas jalouser les étangs et les mares Dont les temps stagnants leur ont jeté les amarres.