Un trou béant dans l’herbe, la terre jetée à coté Puis un cercueil qu’on descend doucement Et les rêves cessent tristement Tous les rêves de bonheurs plus jamais partagés
L’éternité prend la couleur de l’obscurité, Le parfum de la terre et du sapin, Le bruit de la solitude et du néant immaculé, Le temps de mille matins qui succèdent aux matins
Emprisonné dans son carcan de boue fétide, La chair grouillant de vermines putrides, Les yeux à jamais clos vers l’infini, L’homme paie dans la mort le prix de la vie
Le cœur mué par les seuls tremblements de la terre Corps immobile, pauvre victime de l’éphémère… La pluie ruisselle sur son manteau de marbre bleuté S’infiltre sur les os délavés.
Mais l’âme quitte son vêtement de douleur, Fuyant la folie, la haine, la terreur… Puisse cette âme enfin connaître le bonheur, Délivrée de la chair et de sa chaleur…