Dans ta fumée grise Et ton opacité céleste, Vois tu encore où tu balises L’amont de ta camarde ?
Chapeau de travers, blouse désaccordée Et canadienne des quatre saisons Déambulatoire et récalcitrant Tu fonçais vers des murs d’enfance Encore érigés et tenaces qui ne cédèrent jamais !
La tête cabossée En partance pour d’étranges démons Tu gueulais ! D’un aboiement de chien blessé As-tu finis de gueuler Paul ?
La vie est chienne ! Rocambolesque et avachie et déchirée. Naître, vivre, passer à veau l’eau Seule la mort à des accords parfaits !
Alzheimer est –il parti ? Avec ses frusques souillées D’incontinence Avec ses mots vomis Sa pelote serrée Son regard vitreux. ?
Tes fleurs du bout du jardin Que tu ramenais beat A ta femme médiatrice Sur la fin de tes jours T’ont-elles accompagnées ? Elles auraient pu les garces ! Te colorer un jardin de curé Et le saupoudrer d’odeurs provençales !
Dans ton obscurité saisie Un trente et un mars quelconque Entouré de nous tous Der des ders …Tu trépassas C’est idiot de passer de la vie à trépas !! C’est léger et consistant cette émotion là Tu respires Mais pas besogneux, frais, presque spontané Le dernier coup de poumon « Courage j’y vais Je ne me retiens plus , je saute ! »