Je confie à la mer Mon cœur en cette bouteille : « Vieille amie, Mère, Toi qui n’es que merveilles Porte en ton sein aimant Mon message d’espoir, Berce en tes éléments Mon rêve illusoire ; Je suis comme un enfant, Je t’aime tellement. »
Le parchemin roulé, Bouché en la bouteille, Encore que blackboulé Cautionnera ma veille : « J’attends des nouvelles, Ô toi, Mère infidèle ; Seras-tu la fortune Ou la triste amertume ? J’attends dans ton ressac L’assoupissant tic-tac. »
J’ai confié à la mer Un avenir probable, Car mon cœur est désert, Je suis seul à ma table. Vais-je attendre longtemps Face à cet océan ? « Dis-moi ce qui m’attend… »