La passerelle des rêves : Le gouffre des perditions… Il faut sceller la trêve S’affranchir de passion. L’ombre de l’amour S’offre en contre-jours Lorsque le cri du cœur Succède aux cris de fureur.
Dans le calme absolu de la raison, L’esprit sort de sa prison ; Il demeure le gage admirable Que l’amour reste imperméable. Les rires succèdent aux pleurs, Rien ne trouble son humeur : La force même de l’amour Nous relie au premier jour.
Loin, si loin de moi, Mais si proche encore, Je caresse ton corps, De l’esprit en émoi ; Il me tarde à retrouver Ce qui secoue ma vie : Toi qui aime te lover Là, contre mon envie.
Mais que serions-nous Dépourvus d’amour ? Une aube sans jour, L’Océan sans remous… La nuit sans crépuscule, Un fusil sans recul… Une vie sans éclats Sonnant tel le glas.
Sens-tu le lien nous unir Au-delà des âmes incertaines, Cette impression de luire Qui éclaire nos peines ? Vois-tu, par-delà l’innocence, Les folies que je pense, Comme ces tristes damnés Qui voudraient n’être nés ?
Nous sommes reliés d’amour, Aussi loin que nous sommes, Moi qui ne suis qu’un homme À toi, femme de toujours, Attachés et heureux Sommes tels des dieux ; L’amour nous à unis Au-delà de nos vies.