Ces mains Qui froissent les draps Désormais vides De présence, Ces mains Qui cherchent A retenir le passé Pour mieux se rassurer Du présent, Ces mains Qui tremblent déjà Lorsqu'elles saisissent Le verre d'alcool du soir Quand la porte à peine refermée Déclenche Le sablier des solitudes, Ces mains Torturées Qui se fripent Comme se fanent les feuilles A l'automne, Ces mains Qui ne caressent plus Le corps de l'autre, Ces mains Sont les miennes !