Le temps passe et, un soir, on se retrouve vieux ! Des rides sur le front, des poches sous les yeux. Cruel est le miroir qui souligne notre âge Pour, peut-être, nous dire : "il faut tourner la page".
Ou sont les gais printemps et les rires joyeux De l'enfance au jardin sous les arbres ombreux ? De ma terre angevine il me reste une image Celle des jours plaisants, d'un azur sans nuage.
Combative ou tranquille, en fleuve langoureux, Comme la Loire au cours changeant, tumultueux, Mon existence va, sans fard ni maquillage, Son chemin de traverse entre espoir et naufrage !
Le corps usé, perclus, se traîne douloureux Lui qui, trente ans plus tôt était si vigoureux ! L'incertitude est là qui m'attend au virage. La Camarde me suit jusqu'au bout du voyage.
Quel sera mon destin, seul, peut-être, les dieux Le savent eux qui sont tout la haut dans leurs cieux ! En attendant le jour de mon dernier passage, Je vous offre ces vers pour futur héritage...