(Corps de femme, pas un terrain de je, mais un terrain de nous, de « je nous »)
L'un sur l'autre tes genoux se posent quand sur un banc tu t’assois et que tu penses à quelque chose ou à quelqu'un, peut-être à moi. L'un contre l'autre tes genoux se reposent quand parlant debout à une amie, tes yeux voient la ville, les gens, les arbres, mille autres choses, tu parles de tout, de rien, peut-être de moi. Tes deux genoux ces beaux jumeaux à peine osent s'éloigner le temps d'un pas, très vite ils se croisent et se frôlent, tu marches si vite, sans doute vers moi. Tes genoux contre mes jambes je baise tes lèvres closes, tu es mon bonheur et tu es là, sur ma couche avec douceur je te dispose et je t'enferme, jolie rose, dans la prison de mes bras.
Tes genoux seulement pour moi consentent à être un instant séparés, ce temps se doit pour que deux voix chantent la si brève chanson des amants enivrés.